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Lyokolux's blog

Citations du documentaire d'Absol sur l'effondrement partie 2


Informations

Les citations sont une transcription des citations du deuxiùme documentaire d’Absol sur l’effondrement : 22 contre-arguments à la collapsologie.
Si il y a des corrections orthographiques Ă  faire, merci de me l’indiquer; et si il y a des citations manquantes, y ajouter le timestamp correspondant de la vidĂ©o.
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Les citations

« Les collapsologues ne seraient-ils qu’une secte millĂ©nariste comme les autres ? Le tĂ©moin Pascal Brucknet n’est pas loin de le penser, dĂ©veloppant l’idĂ©e que nous avons Ă©chappĂ© depuis Nostradamaus Ă  183 find du monde annoncĂ©es et que les collapsologues sont, Ă  leur maniĂšre, fascinĂ©es par l’idĂ©e que l’homme expie ses fautes dans un grand bĂ»cher apocalyptique final. »

Article intitulé *Les collapsologues sont-ils dangereux ?* publié par le Tribunal pour les Générations Futures le 13/12/18 sur le site Usbek & Rica

« N’étant pas adepte du calendrier maya et ne prenant pas au sĂ©rieux l’apocalypse de Jean, les prophĂ©ties de saint Malachie et les rĂ©vĂ©lations de Fatima, je ne joue pas Ă  me faire peur. Si vous voulez vous faire peur, allez voir un bon film-catastrophes. Je ne pense pas que la fin du monde arrive. Je pense que ce sera tout au plus la fin d’un monde, la fin de notre monde. [
] Depuis la fin des annĂ©es 1960, il y a eu tellement de Cassandre criant au loup (sans qu’aucun loup n’ait montrĂ© le bout de sa truffe) que le public a cessĂ© de s’alarmer. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économqie*, publié en 2011

« Dans l’espace mĂ©diatique et intellectuel, la question de l’effondrement n’est pas abordĂ©e sĂ©rieusement. Le fameux bug de l’an 2000, puis lâ€˜â€œĂ©vĂšnement maya” du 21 dĂ©cembre 2012 ont Ă©vincĂ© la possibilitĂ© de toute argumentation sĂ©rieuse et factuelle. Évoquer un effondrement en public Ă©quivaut Ă  annoncer l’apocalypse, donc Ă  se voir renvoyer Ă  la case bien dĂ©limitĂ©e des “croyants” et des “irrationnels” qui ont “existĂ© de tout temps”. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« La question n’est pas si, mais quand : quand la catastrophe climatique atteindra-t-elle son point de bascule ? Quand le mouvement sera-t-il irrĂ©versible ? Et en attendant, les Cassandre prophĂ©tisent, c’est leur fonction, et personne ne les Ă©coute, c’est leur malĂ©diction. »

Sven Ortoli, dans son livre *Léger Vertige*, publié en 2018

« La collosale expansion matĂ©rielle de ces derniĂšres annĂ©es a pour destin, selon toute probabilitĂ©, d’ĂȘtre un phĂ©nomĂšne temporaire et transitoire. Nous sommes riches parce que nous vivons sur notre capital. Le charbon, le pĂ©trole, les phosphates que nous utilisons de façon si intensive ne seront jamais remplacĂ©s. Lorsque les rĂ©serves seront Ă©puisĂ©es, les hommes devront faire sans
 Cela sera ressenti comme une catastrophe sans pareille. »

Aldous Huxley, dans son essai *Progress: how the achievments of civilization will eventually bankrupt the entire world*, Ă©crit en 1928

« De quelque maniĂšre que l’on interprĂšte le phĂ©nomĂšne de l’accumulation, il est claire que le capitalisme signifie essentiellement expansion Ă©conomique et que l’expansion capitaliste n’est plus loin du moment oĂč elle se heurtera aux limites mĂȘme de la surface terrestre. »

Simone Weil, dans une revue de *La Révolution Prolétarienne*, publiée en 1933

« Il y avait une prise de conscience mondiale Ă  partir de 1972 du fait que non seulement la croissance ne pouvait pas continuer indĂ©finiment mais qu’on ne pouvait pas continuer Ă  exploiter au mĂȘme rythme, mĂȘme Ă  croissance zĂ©ro, des ressources qui sont limitĂ©es, sans arriver Ă  l’effondrement. »

André Gorz

« Un effondrement de civilisation n’est pas un Ă©vĂšnement (c’est-Ă -dire une catastrophe), mais un enchaĂźnement d’évĂšnements catastrophiques ponctuels (ouragans, accidents industriels, attentats, pandĂ©mies, sĂ©cherersses, etc.) sur fond de changements progressifs non moins dĂ©stabilisants (dĂ©sertification, dĂ©rĂšglements des saison, pollutions rĂ©manentes, extinctions d’espĂšces et de populations animales, etc.).»

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Une autre fin du monde est possible*, publié en 2018

« On a malheureusement tendance Ă  percevoir l’effondrement comme un seul Ă©vĂšnement, en faire une singularitĂ© dans le temps, ce qui biaise l’analyse et empĂȘche d’y rĂ©pondre correctement au niveau imaginaire, Ă©motionnel, politique. »

Pablo Servigne, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors-série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en Décembre 2015

« Un basculement Ă©cologique est donc en cours et il est irrĂ©versible dans plusieurs de ses aspects. Il ne s’agit pas d’une “crise” qui pourrait ĂȘtre suivie d’un retour Ă  la situation antĂ©rieure. Il ne s’agit pas d’un Ă©vĂšnement instatanĂ©, ni homogĂšne dans l’espace, ni linĂ©aire dans son intensitĂ©. [
] Un autre exemple de ce rĂ©cit de rupture est l’image de magasins vides en trois jours, puisque le pĂ©trole “c’est bientĂŽt fini” et que nos villes n’ont presque aucune autonomie alimentaire. Cette image est trĂšs efficace pour faire comprendre ce manque d’autonomie, mais elle devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ©e comme une illustration thĂ©orique utilisĂ©e en ce sens, pas comme une rĂ©alitĂ©. Les magasins ne seront pas vides en trois jours Ă  cause d’un manque Ă©nergĂ©tique (ils le sont par contre lors de mesures restrictives volontaires), certiains de leurs rayons seront de moins en moins approvisionnĂ©s. L’électricitĂ© ne va pas disparaĂźtre, les coupures se feront sporadiquement. Internet ne s’effondrera pas du jour au lendemain, une partie de la ppulation s’en verra dĂ©connectĂ©e avec des accĂšs de plus en plus impayables. Les voitures ne vont pas s’envoler d’un coup, ceux qui pourront se permettre de payer du quatre euros le litre continueront de rendre nos villes invivables avec ces vĂ©hicules. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« Les prĂ©visions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir »

Pierre Dac (1893-1975)

« La difficultĂ© est Ă©videmment de savoir ce que l’on veut prĂ©cisĂ©ment dater. “L’évĂšnement effondrement” implique diffĂ©rents horizons temporels. Le rythme de la finance n’est pas le mĂȘme que celui de l’élĂ©vation du niveau des mers. Les financiers parlent d’une crise iminente, car aucune leçon n’a Ă©tĂ© tirĂ©e de la crise de 2008. [
] Pour tenter de savoir ce que l’avenir nous rĂ©serve, il faut partir des certitudes. Nous avons vu que les catastrophes climatiques sont dĂ©jĂ  lĂ  et iront en s’intensifiant. Il en va de mĂȘme pour l’érosoin de la biodiversitĂ©, les pollutions chimiques, les guerres pour l’eau et les ressources, les grandes sĂ©cheresses, les migrations massives, les attentats terroristes, les Ă©pidĂ©mies, les crises financiĂšres, les tensions sociales dues aux inĂ©galitĂ©s, etc. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« 37% des Américains croient, comme Donald Trump, que le réchauffement climatique est une manoeuvre chinoise pour diminuer la compétitivité américaine. »

Sven Ortoli, dans son livre *Léger Vertige*, publié en 2018

« Les humains, comme les autres animaux, vont d’aboird aux ressources les plus faciles et les moins coĂ»teuses Ă  obtenir : celles proches de la surface, proches des marchĂ©s. On travaille d’abord les meilleures terres, on coupe d’abord les plus grands arbres, on commence par les mines ayant le plus haut rendement. Avec le temps, et la raretĂ© aidant, on s’attaque aux matiĂšres plus difficiles Ă  atteindre, moins pures, plus coĂ»teuses, plus diluĂ©es. Tout cela est moins rentable. L’énergie nĂ©cessaire pour les mĂȘmes resultats devient donc de plus en plus grande. [
] Au dĂ©but de la production, le pĂ©trole jaillit spontanĂ©ment du puits par la pression naturelle. Dans une deuxiĂšme phase, il faut forcer le pĂ©trole Ă  sortir en introduisant de l’eau ou du gaz, ce qui nĂ©cessite une dĂ©pense en Ă©nergie croissante. En dernier ressort, des techniques encore plus coĂ»teuses, comme l’injection de vapeur pour augmenter la fluiditĂ© du pĂ©trole, peuvent ĂȘtre utilisĂ©es. La production est arrĂȘtĂ©e lorsque l’énergie nĂ©cessaire pour extraire un litre de pĂ©trole dĂ©passe celle contenue dans ce mĂȘme litre en tenant compte des autres coĂ»ts d’exploitation (maintenance, coĂ»ts humains, transport). [
] Afin d’extraire du pĂ©trole, du charbon ou des sables bitumineux, on a besoin d’énergie pour faire rouler les camions, fonctionner les foreuses, pour poser les pipe-lines, etc. Tout cela nĂ©cessite encore du pĂ©tole. En d’autres termes, il peut arriver un moment oĂč l’extraction elle-mĂȘme ne sera plus rnetable et ce, quel que soit le prix du marchĂ©. S’il faut brĂ»ler un baril de pĂ©trole pour en extraire un, on ne le fera pas, mĂȘme si le prix du baril est Ă  1 million de dollars ! »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économqie*, publié en 2011

« Normalement, aprĂšs avoir grimpĂ© la courbe en cloche d’un cĂŽtĂ©, il reste l’autre cĂŽtĂ© pour redescendre. En toute logique, il reste donc dans les sous sols de la Terre encore la moitiĂ© du pĂ©trole que nous avons dĂ©couvert. Or, le bon sens veut que, dans une entreprise d’extraction, la quantitĂ© d’énergie que l’on rĂ©colte soit supĂ©rieure Ă  l’énergie investie. Logique. Si on rĂ©colte moins que ce qu’on investit, cela ne vaut as la peine de creuser. Ce rapport entre l’énergie produite et l’énergie investie s’appelle le taux de retour Ă©nergĂ©tique (TRE ou ERoEI en anglais pour Energy Return on Energy Invested). »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Beaucoup se plaignent que les rapports du GIEC sont trop alarmistes, et que les mĂ©dias tombent facilement dans ce travers. Mais le GIEC reprĂ©sente, rappelons-le, un consensus ! Il gĂ©nĂšre donc par dĂ©finition un discours consensuel, neutre et lisse qui contraste avec bien des publications scientifiques, et ne prend pas en compte par ailleurs les Ă©tudes les plus rĂ©centes (et donc souvent plus catastrophistes). Si l’on en croit les fait, le GIEC est donc tout sauf pessimiste. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Ils n’ont pas pris en compte l’étude publiĂ©e dans la rue PNAS cet Ă©tĂ© sur la planĂšte â€œĂ©tuve”, qui ne parle aps de 2 °C mais de 7 ou plus. Les boucles de rĂ©troaction me semblent peu dĂ©veloppĂ©es dans le rĂ©sumĂ© du GIEC, alors que des emballements peuvent survenir trĂšs facilement entre + 1 et + 3 °C. MĂȘme si on arrive Ă  “seulement” + 2°C, ce pourrait ĂȘtre dramatique. »

Pablo Servigne, dans une interview pour le magazine *Socialter* Hors-série n°5 : *Et si tout s'effondrait ?*, publié en Décembre 2015

« On a vu, aux États-Unis, le gouvernement de George W. Bush exiger que la publication de rĂ©sultats obtenus sur des sujets touchant l’environnement soit contrĂŽlĂ©e et approuvĂ©e par des instances gouvernementales. [
] L’avenir de l’humanitĂ© requiert des rĂ©sutlats scientifiques de la meilleure qualitĂ©, obtenus dans les meilleurs conditions possibles, sans aucune influence extĂ©rieure. Pour cela, les chercheures doivent avoir la plus grande libertĂ© pour publier leurs recherches et n’ĂȘtre l’objet d’aucune pression politique, idĂ©ologique, Ă©conomique ou financiĂšre. [
] Des scientifiques, quelquefois de renom, acceptent, moyennant finances, de fournir des resultats d’analyse de laboratoire forgĂ©s de toutes piĂšces, dans le but de minimiser aux yeux des populations les dangers sur la santĂ© de ces substances. Ces documents frauduleux sont ensuite utilisĂ©s auprĂšs des responsables politiques par des lobbyistes pour s’opposer au projets de loi de protection de la nature prĂ©sentĂ©s par diverses associations humanitaires. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« La “collapsologie” n’est pas une nouvelle science, c’est un discours qui utilise des sciences existantes. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« La collapsologie ne produira pas de connaissance nouvelles (ce sont les sciences dont elle dĂ©pend qui le feront), mais elle produira une narration nouvelle de notre vie en commmun, et c’est certiainement aussi utile. »

Jacques Igalens, dans un article intitulé *La collapsologie est-elle une science ?* publié le 23/11/17 sur le site The Conversation

« La démarche est honorable, associer différentes disciplines pour tenter de prendre du recul et combler la relative segmentation de la recherche scientifique est intéressant, mais cela ne fait pas de la collapsologie une discipline scientifique pour autant. En effet, excepté cette mise en réseau, la collapsologie ne produit pas de travaux qui lui sont propres. »

Yoinou, dans une article intitulé *La collapsologie ou la critique scientiste du capitalisme*, publié le 17/03/19 sur le site Perspectives PrintaniÚres

« Or pour Jacques Bouveresse, rien n’est moins sĂ»r que la dimensions scientifique de la chose : “Quant Ă  la collapsologie, c’est un terme qui m’exaspĂšre. Quand vous forgez un mot avec la terminaison en -logie vous voulez donner l’impression qu’il s’agit de quelque chose de plus ou moins scientifique ; et, si j’ai bien compris, il y a des gens qui prĂ©tendent pratiquer ce genre de choses de façon scientifique. Je suis sceptique : bien qu’ils puissent s’appuyer au dĂ©part sur les donnĂ©es receuillies sĂ©rieusement, ces discours me paraissent davantage relever du prophĂ©tisme que de la science. D’une façon gĂ©nĂ©rale, le catastrophisme est un mode de pensĂ©e qui m’est complĂštement Ă©trager. La seule chose qui compte pour moi, encore une fois, c’est d’essayer de faire ce qui dĂ©pende de nous pour que le pire n’arrive pas.” »

Chloé Leprince, dans un article intutulé *Théorie de l'effondrement : la "collapsologie" est-elle juste une fantaisie sans fondement ?* publié le 26/03/19 sur le site France Culture

« La collapsologie, qui se veut Ă©tude transdisciplinaire, prĂ©tendnat relier dĂ©mographie, biologie, climatologie, Ă©conomie, sciences morales et politiques, est niĂ©e. Le concept devient vite populaire. “Quand on a inventĂ© le mot, c’était pour rire, se souvient Pablo Servigne en souriant. il a Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par les chercheurs et les journalistes.” »

Hervé Nathan, dans un article intitutlé *L'ascension des collapsologues*, publié le 10/07/19 sur le site L'Express

« Si depuis le dĂ©but de l’article, ceux-ci sont dĂ©signĂ©s comme des collapsologistes, eux se proclament plutĂŽt collaspologues. En extrapolant un petit peu par analagie avec une autre discipline, l’écoloie, on voit clairement la symbolique associĂ©e Ă  ce nom. Les Ă©cologues sont des scientifiques qui font de l’écologie scientifique et Ă©tudient les interrelations entre les espĂšces vivantes et leur environnement, tandis que les Ă©cologistes sont des militant-es de l’écologie politique (au sens large du terme et non au sens du courant du mĂȘme nom). PrĂ©fĂ©rer “collapsologue” Ă  “collapsologiste” renforce cette image scientifique dont cherche Ă  se parer la collaspologie. »

Toinou, dans un article intitulé *La collapsologie ou la critique scientiste du capitalisme*, publié le 17/03/19 sur le site Perspectives PrintaniÚres

« En ce sens, elle est un courant politique (ou plutĂŽt un ensemble de courants politiques divers vu la pluralitĂ© d’opinion en son sein) comme un autre : elle analyse de façon globale et sur plusieurs plans l’état du monde et propose diverses solutions. Cette confusion entre science et politique semble traverser la collapsologue de toutes parts, quels que soient les courants de cette nouvelle mouvance politique. »

Toinou, dans un article intitulé *La collapsologie ou la critique scientiste du capitalisme*, publié le 17/03/19 sur le site Perspectives PrintaniÚres

« Ce sera tout l’objet de la collapsologie, que nous dĂ©finissons donc comme l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succĂ©der, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Le concept d’heuresthĂ©sie, issu de ces rĂ©flexions, a fait l’objet d’une publication en 2016 dans un ouvrage collectif coordonnĂ©e par une Ă©quipe de chercheurs du CNRS. Cette publication rapelle notamment que toutes les intuitions ne mĂšnent pas Ă  des dĂ©veloppments philosophiques pertinents, ni Ă  de rĂ©elles dĂ©couvertes scientifiques. Tenter de comprendre le rĂŽle de l’intuition dans a dĂ©couverte paraĂźt primordiale. Mon intuition, comme toute intuition n’ap as de valeur si lorqu’on vĂ©rifie les hypothĂšses qu’elle propose, celles-ci sont fausses, Ă©videmment encore moins si ces hypothĂšses ne peuvent pas ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es dans le cadre de l’expĂ©rimentation et de sa reproductibilitĂ©. L’intuition dans la dĂ©couverte doit rester soumise Ă  l’objectivabilitĂ©, et dans ce cadre l’heuresthĂ©sie pourra elle-mĂȘme ĂȘtre disqualifiĂ©e. La collapsologie appelle Ă  s’inspirer de ses pressentiments pou envisager l’avenir, c’est-Ă -dire moins prĂ©dicitible. Dans un contexte de difficultĂ©s Ă  nous projeter dans le temps il semble ĂȘtre extrĂȘmement imprudent, voire dangereux, de ne pas soumettre ses idĂ©es, opinions, sentiments, Ă  une validation par un tiers neutre. N’exposer ses idĂ©es qu celui qui pourrait partager initialement une mĂȘme prĂ©monition potentiellement illusoire ne garantit en rien d’voquer la rĂ©alitĂ©. »

Vincent Mignerot, dans un article intitulé *Intuition et collapsologie*, publié le 24/04/18 sur son site

« A L’Express, Pablo Servigne concĂšde que, bien entendu, “personne n’est sĂ»r qu ça va arriver ou que cela ne vap as arriver”, que son raisonnement est en partie intuitif, mais qu’il prĂ©fĂšre “faire le pari”, quasi pascalien, de l’effondrement. »

Hervé Nathan, dans un article intitutlé *L'ascension des collapsologues*, publié le 10/07/19 sur le site L'Express

« Nombre de ollapsos et d’effondré·e·s ont d’ailleurs le dĂ©aut de vouloir reconnaĂźtre dans chaque mauvaise nouvelle (jusqu des attentats) un nouveau signe qui confirmerait leur “thĂ©orie” d’effondrement gĂ©nĂ©ralisĂ©, indĂ©pendamment du caractĂšre rĂ©versible ou irrĂ©versible de ce qui l’a provoquĂ© et de ce qui en dĂ©termine l’intensitĂ©. [
] Cet aspect fourre-tout est prĂ©sentĂ© comme le point fort des discours collapsos, alors qu’il en constitue prĂ©cisĂ©ment la plus grande faiblesse. Avoir une vision globale est nĂ©cessaire, tout mĂ©langer est contre-productif. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« Les grandes banques, le rĂ©seau Internet, les centrales Ă©nergĂ©tiques, les chaĂźnes d’approvisionnement, les infrastructures de communication, les modes de transport, les stabilitĂ©s politiques (entre autres choses) sont en effet fragiles et reliĂ©s par de nombreux mĂ©canismes. Mais ce n’est pas parce que tout est liĂ©e qu’il faut tout mĂ©langer. Ce n’est pas parce qu’il y a corrĂ©lation qu’il y a causalitĂ©. Les discours collapsos amalgament malheureusement sous ce mot valise d’effondrement des changements irrĂ©versibles (comme la destruction de la biodiversitĂ© et l’emballement climatique) avec des changements totalement rĂ©versibes (comme la montĂ©e des fascismes, le transhumanisme ou la financiarisation du monde). »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« Les collapsologues ne seraient-ils qu’une secte millĂ©nariste comme les autres ? le tĂ©moin Pascal Bruckner n’est pas loin de la penser, dĂ©veloppant l’idĂ©e que nous avons Ă©chappĂ© depuis Nostradamus Ă  183 fins du monde annoncĂ©es et que les collapsologues sont, Ă  leur maniĂšre, fascinĂ©s par l’idĂ©e que l’homme expie ses fautes dans un grand bĂ»cher apocalyptique final. »

Article intitulé *Les collapsologues sont-ils dangereux ?* publié par le Tribunal pour les Générations Futures le 13/12/18 sur le site Usbek & Rica

« Au-delĂ  d’appels Ă  s’inspirer de mesures autoriatires, plusieurs auteurs et mouvements ouvertement xĂ©nophobes nourrissent l’univers collapso. Il nous faut nous rendre compte que ce n’est pas un hasard si les discours de l’effondrement conviennent tant Ă  une partie des extrĂ«mes-droites. PrĂ©senter la (prĂ©tendue) fin de la civilisation occidentale comme l’effondrement absolu correspond parfaitement au mythe du “grand remplacement” et Ă  l’appel aux replis identitaires. Dmitry Orlov, par exemple, prĂ©sente ses cinq stades de l’effondrement (chronologiques, attention) comme suit : l’effondrement financier, suivi du commercial, du politique, du social et enfin
 du culturel. Le fait que le prĂ©tendu “effendrement culturel” soit mis Ă  la fin et soit prĂ©sentĂ© comme l’apothĂ©ose du chaos (avec, depuis lors, l’écologique) ne tombe pas du ciel. Le fait qu’Orlov soit un complotiste xĂ©nophobe (et homophobe) n’empĂȘche malheureusement pas les autres collapsos de le citer trĂšs rĂ©guliĂšrement (en connsaissance de cause ou non, selon les cas). »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

Ah ouais quand mĂȘme :

« Il s’agit [pour les oligarques] de dĂ©truire les sociĂ©tĂ©s occidentales et leurs systĂšmes de soutien social en les inondant de parasites hostiles, souvent belliqueux, issus de cultures incompatibles. [
] Une autre [mĂ©thode des oligarques] est de supprimer [notre] tendnace Ă  [nous] reproduire en [nous] convainquant que le sexe biologique n’existe pas et en le remplaçant par un arc-en-ciel de genres, en Ă©levant la perversion sexuelle un status social Ă©levĂ© [
] pour une minuscule minoritĂ© de gens (gĂ©nĂ©ralement moins de 1% qui sont, par cause d’anomalie gĂ©nĂ©tique, nĂ©es gay). »

Dmitry Orlov, dans un billet intitulé *Collapse for the Oligarchy*, publié le 22/10/18 sur le site Club Orlov

« ThĂ©oricien des religions et des mythes, le Roumain Eliade Ă©tatit le membre d’avant-guerre du parti fasciste et antisĂ©mite “la garde de fer”. Erreur de jeunesse ? Que nenni : aprĂšs la guerre, Eliade rĂ©pĂ©ta son admiration pour diverses personnalitĂ©s d’extrĂȘme-droite. Vu le sujet qui nous occupe, soulignons qu’il prĂȘta son sutien Ă  Alain de Benoist lors de la fondation du GRECE (Groupe de recherche et d’étude pour la europĂ©enne, appelĂ© aussi la Nouvelle-Droite). Or, de Benoist est un.e des auteur.e.s qui ont tentĂ© par la suite de formuler une Ă©cologie politique d’extrĂȘme droite. »

Daniel Tanuro, dans un article intitulé *La plongée des "collapsologues" dans la régression archaïque*, publié le 06/03/19 sur le site Contretemps

« Disciple dissident de Freud, le psychiatre suisse Carl Gustav Jung n’a pas miitĂ© dans un parti fasciste, comme Eliade, mais il a nĂ©anmoins collabotĂ© avec les nazis de 1933 Ă  1939. AprĂšs la guerre, Jung prĂ©tendit avoir agi pour aider ses confrĂšres juifs allemands Ă  poursuivre leur activitĂ© profesionnelle. Or, l’antisĂ©mitisme du psychiatre suisse est indĂ©niable. Ses penchatns fascistoĂŻdes resurgirent d’ailleurs indirectement en 1960 : Ă  l’époque, il prĂ©faça Ă©logieusement un livre du nĂ©o-nazi mystique Miguel Serrano, un Chilien qui voyait en Hitler un avatar de Wotan et de Vishnu, promis Ă  revenir pour sauver le monde. »

Daniel Tanuro, dans un article intitulé *La plongée des "collapsologues" dans la régression archaïque*, publié le 06/03/19 sur le site Contretemps

« Plusieurs analystes rappellent Ă  ce propos que les discours de l’effondrement proviennent historiquement de courants conservateurs et rĂ©actionnaires, qui voyaient dans l’évolution des moeurs (ou dans la rĂ©volution sociale, par exemple) des manifestations du dĂ©clin ou de la dĂ©cadence civilisationnelle. Cela ne signifie bien sĂ»r pas que tous les collapsos contemporains sont rĂ©actionnaires, au contraire, mais que leurs discors inspirent des porpositions rĂ©actionnaires et (plus problĂšmatique) qu’ils s’en inspirent eux-mĂȘmes souvent, sans les nommer comme telles. Le livre rĂ©fĂ©rence de la collapsologie, diffusĂ© Ă  plus de 40000 exemplaires, dĂ©die plusieurs pages Ă  Dmitry Orlov sans aucune remarque Ă  ce sujet. Celui-ci est Ă©galement inclus dans le “rĂ©seau des collapsologues” du site www.collapsologie.fr. Le collapso d’extrĂȘme-droite Piero San Giorgio est Ă©galement rĂ©fĂ©rencĂ© dans le dernier livre rĂ©fĂ©rence sans aucune remarque. Ce livre relaie d’ailleurs abondamment les thĂšses soi-disant rĂ©actionnaires du psychiatre antisĂ©mite Carl Gustav Jung sur les soi-disant “archĂ©types”, et sur un nĂ©cessaire “retour Ă  nos racines profondes”, Ă  nouvau sans aucun remarque concernant l’idĂ©ologie de cette source d’information. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« MĂȘme un gars odieux, il existe un angle oĂč tu pourrais parler avec lui. Le problĂšme c’est quand tu prĂ©sentes toujours le mĂȘme angle. (
] C’est comme rĂ©duire un homma Ă  sa profession. Un homme est pourtant bien plus que son occupation, et on le voit au XXIĂšme siĂšcle oĂč les occupations changent. [
] Tu peux dĂ©tecter quelqu’un qui n’est pas mĂ»r intellectuellement Ă  ce qu’il te dire : “Ne mangez pas de cette pomme, j’ai entendu dire qu’il y avait des pĂ©pins dedans.” Dans le dĂ©bat intellectuel c’est souvent ça. Si on s’était arrĂȘtĂ© au goĂ»t naturel des fĂšves de cacao on n’aurait jamais eu le chocolat. »

Idriss Aberkane, dans l'interview de Thinkerview intitulée *Idriss Aberkane sans filtre*, postée le 15/02/18

« Je trouve prĂ©fĂ©rable de s’intĂ©resser Ă  la pertinence de ce qui est dit plutĂŽt qu la personne qui le dit. On est bien d’accord que Piero San Giorgio est un personnage tout Ă  fait dĂ©testable mais rien de ce qu’il dit dans la vidĂ©o d’Absol ne l’est. Si le diable avait fait une dĂ©claration disant que nous n’étions pas prĂȘts Ă  faire face Ă  la dĂ©plĂ©tion des ressources Ă©nergĂ©tiques et de matiĂšres premiĂšres; avec des arguments pertinents dans sa dĂ©claration, alors je n’aurais aucun souci Ă  citer le Diable. »

Commentaire Facebook de C. M. le 22/08/19

« Pour les marxistes, les collapsologues feraient l’impasse sur la cause premiĂšre de nos problĂšmes : le capitalisme, prĂ©dateur par essence. “La collapsologie, c’est un bricĂ -brac argumentatif. On en vient Ă  abandonner la substance mĂȘme de l’organisation sociale. Or il faut absolument faire le lien entre capitalisme, la propriĂ©tĂ© privĂ©e et l’effondrement, car l’accĂšs Ă  des ressources illimitĂ©es est l’in des constituants de l’idĂ©e de libertĂ© dans la pensĂ©e occidentale moderne” argument Pierre Charbonnier, philosophe chercheur Ă  l’école des hautes Ă©tudes en sociences sociales.»

Hervé Nathan, dans un article intitutlé *L'ascension des collapsologues*, publié le 10/07/19 sur le site L'Express

« L’approche est occidentalo-centrĂ©e. Les discours de l’effondrement s’inquiĂštenet avant tout du devenir de “notre” civilisation et ils asimilet la fin de celle-ci Ă  la fin du monde. Pour ĂȘtre plus prĂ©cis, ils s’inquiĂštent avant tout de l’avenir des classes moyennes des pays industrialisĂ©s (c’est-Ă -dire de moins d’une personne sur cinq dans le monde). C’est l’effondrement de “nos” modes de vie qui est mis au centre des prĂ©occupations par les discours collapsos. [
] Cette rĂ©action ethnocentrĂ©e est comprĂ©hensible, mais il faut l’assumer et situer ce rĂ©cit. Or, les collapsos (avec certaines exceptions, comme Renaud Duterme) prĂ©fĂšrent le prĂ©senter comme une analyse totalisante, globalisante. Ce qu’il dĂ©crivent concerne dĂ©jĂ  depuis bien longtemps une Ă©norme partie de la population mondiale. Les personnes qui vivent ces rĂ©alitĂ©s n’ont pas besoin des imaginaires post apocalyptiques pour ĂȘtre lucide sur la situation, se battre et vivre. Il est d’ailleurs interpellant d’observer que ce concept d’effondrement fasse si peu sens en dehors de nos milieux aisĂ©s et en dehors de nos latitudes. Les exemples, prospectives, anticipation et (surtout) postes de rĂ©ponses portĂ©es par les rĂ©cits collapsos ne concernent quasiment que l’imaginaire liĂ© au cadre urbain des classes moyennes blanches de l’hĂ©misphĂšre Nord (et parfois de la classe supĂ©rieure). Lorsques les sociĂ©tĂ©s les moins industrialisĂ©es sont citĂ©es, c’est gĂ©nĂ©ralement pour prĂ©tendre qu’elles seront moins touchĂ©es par cet effondrement puisqu’elles seraient moins dĂ©pendantes des Ă©nergies fossiles, et donc plus rĂ©siliente. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« Pour paraphraser Schur, il est criminel que des citoyens blancs priviligiĂ©s Ă©talent en public le fait que leur pricipal souci dans la vie est de rĂ©ussir Ă  “aller de l’avant” en ayant en tĂȘte cette douloureuse “idĂ©e d’effondrement” (“comment on fait pour vivre avec cette idĂ©e d’effondrement ?”, se demande Pablo), tandis que les espĂšces vivantes sont littĂ©ralement exterminĂ©es, qu’une partie de l’humanitĂ© crĂšve toujours de faim, que beaucoup crĂšvent de n’avoir pas accĂšs Ă  de l’eau potable (en grande partie Ă  cause d’un systĂšme Ă©conomique mondialisĂ© flagramment et cruellement inique, inhumain, et Ă©cologiquement dĂ©lĂ©tĂšre), que les inĂ©galitĂ©s sociales se creusent inexorablement et impitoyablement, que la majeure partie des ĂȘtres humains sont soumis aux nombreux systĂšmes d’exploitations et de coercitions qui constituent la civilisation industrielle, que des rĂ©fugiĂ©s crĂšvent en MĂ©diterrannĂ©e, etc., ad nauseam. Il est incroyablement indĂ©cent que des Blancs de la classe moyenne Ă©talent au grand jour qu’au milieu de tout ce qui prĂ©cĂšde, ce qui les accable, eux, ce qui les angoisse au plus haut point, ce qui leur arrache des torrents de larmes, ce qui les tourmente au quotidien, c’est quelque chose qui ne s’est pas encore produit, et dont personne ne sait quand (et mĂȘme si) il va se produire, c’est la perspective de la fin de la sociĂ©tĂ© industrielle. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Ainsi, l’étude de l’AnthropocĂšne ne s’intĂ©resse pas aux conditions politiques, sociales et Ă©conomiques de son Ă©mergence. La responsabilitĂ© des acteurs, classes ou individus, n’est jamais questionnĂ©e mais seulement attribuĂ©e Ă  un groupement indiffĂ©renciĂ©e d’humain-es : l’espĂšce humaine. Cette absence de lecture sociale et politique de l’AnthropocĂšne se rĂ©percute dans le concept dĂ©rivĂ© d’effondrement â€œĂ©tudiĂ©â€ en collapsologie. »

Toinou, dans un article intitulé *La collapsologie ou la critique scientiste du capitalisme*, publié le 17/03/19 sur le site Perspectives PrintaniÚres

« Puisque l’effondrement traverserit soi-disant toutes les classes sociales, on se retrouve sans surprise dans les discours collapsos d’innombrables rĂ©fĂ©rences Ă  un “nous” indiffĂ©renciĂ© et au vieux mythe du “nous sommes tou·te·s sur le mĂȘme bateau” (et son corollaire “on aura besoin de tout le monde”). [
] Alors que plus de 80% des “richesses” produite par la destruction des Ă©cosystĂšmes (ĂȘtres humain·e·s compris·e·s) et que l’émission massive de gaz Ă  effet de serre le sont pour satisfaire 1% de la population mondiale, ces slogans sonnent comme de l’humour noir (voir le rapport d’Oxfam International,, Les 1% les plus riches empochent 82% des richesses crĂ©Ă©es l’an dernier, 22 janvier 2018). [
] Et puisque nous sommes tou·te·s dans le mĂȘme bateau, la plupart des collapsos et des effondré·e·s ne manquent pas de nous rappeler que nous sommes tou·te·s un peu responsables de ce qu’il se passe (malgrĂ© que certains soient Ă  la barre et d’autres dans la cale du bateau). [
] Les moyennes ont bon dos, elles permettent de cacher les situations (de pauvretĂ© et de richesse) extrĂȘmes par des formules comme “notre confort gĂ©nĂ©ral” ou “nos revenus”. Elles permettent de faire oublier, par exemple, que la majoritĂ©Ă© de la population mondiale n’a jamais pris l’avion. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« Alors que la critique sociale et Ă©cologique du systĂšme capitaliste (qu’elle soit marxiste ou libertaire) a, Ă  l’exception de quelques apparitions occasionnelles, Ă©tĂ© Ă©vincĂ©e du paysage mĂ©diatique, la collapsologie y a quant-Ă -elle une place grandissante. [
] La collapsologie ne remettant au contraire pas en cause la stratification sociale, l’ordre social en place, celle-ci est valoridĂ©e puisqu’elle permet de rĂ©flĂ©chir sur des enjeux de sociĂ©tĂ© nous concernant tou·te·s sans questionner les responsabilitĂ©s diffĂ©renciĂ©es de chaque classe sociale dans la situation Ă©cologique actuelle. [
] Puisque la collapsologie ne prĂ©sente aucune remise en question des choix politiques et techniques des derniers siĂšcles ni l’ordre politique, social et Ă©conomique en place qui en est l’hĂ©ritier direct, sa prĂ©sence dans les mĂ©dias grands publics ne dĂ©range pas le grand monde, et au contraire, arrange ceux qui ont gros Ă  perdre. La collapsologie n’incrimine personne nommĂ©ment, ni des politicard·e·s aux intĂ©rĂȘts contraires de ceux pour lesquels ils ont Ă©tĂ© Ă©lu·e·s, ni le patronat et sa main-mise sur l’économie, ni les journalistes carriĂ©ristes qui ne se posent plus vraiment de questions pour exercer leur mĂ©tier avec une once de dĂ©ontologie. »

Toinou, dans un article intitulé *La collapsologie ou la critique scientiste du capitalisme*, publié le 17/03/19 sur le site Perspectives PrintaniÚres

« ConsidĂ©rer l’effondrement de la civilisation industrielle comme la catastrophe, c’est perpĂ©tuer le paradigme destructeur qui le prĂ©cipite. Si la culture dominante, la civilisation industrielle, se dirige vers son effondrement, si elle dĂ©truit les Ă©cosystĂšmes du monde entier, c’est entre autres parce qu’elle ne considĂšre pas le monde naturel et ses Ă©quilibres et ses dynamiques comme primordial. Au contraire, ce qu’elle considĂšre comme primordial, c’est elle-mĂȘme, son propre fonctionnement, sa croissance, son dĂ©veloppment, ses industries, etc. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Si la collaspsologie passe Ă  la tĂ©lĂ©vision et est promue dans les journaux, c’est parce qu’elle ne dĂ©range pas plus que ça l’idĂ©ologie dominante : comme elle, elle considĂšre que l’effondrement de la sociĂ©tĂ© industrielle est une catastrophe. En outre, la diffusion d’un tel message dans les mĂ©dias ne fait que renforcer le climat d’insĂ©curitĂ© et de peur qui garantit une population toujours plus docile et apathique. Du pain bĂ©ni pour l’hyperclasse mondiale qui ne cesse de s’enrihir sur notre dos Ă  tous. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Je tiens Ă  prĂ©ciser que je ne souhaite pas l’effondrement de l’économie et la fin du monde. »

Piero San Giorgio, dans son livre *Survivre à l'effondrement économqie*, publié en 2011

« Dans un texte publiĂ© en dĂ©cembre 2013, le cocrĂ©ateur du concept de permaculture, David Holmgren, plus pessimiste que jamais, s’inquiĂ©tait des rĂ©centes dĂ©couvertes sur les consĂ©quences du rĂ©chauffement climatique. Selon lui, la seule issue pour Ă©viter de trop graves dommages sur la biosphĂšre serait dĂ©sormais de provoquer un effondrement rapide et radical du systĂšme Ă©conomique global. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Certains, dont je fais partie, conçoivent ainsi l’effondrement de la civilisation industrielle comme une nĂ©cessitĂ©, comme le seul moyen de faire cesser l’effondrement (la destruction) du monde rĂ©el, du monde naturel, qui constiue le vĂ©ritable problĂšme. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Pour celui qui se bat contre l’agrĂ©gat d’exploitations et d’injustices qui compose la civilisation industrielle, la perspective de son effondrement n’est qu’un espoir distant. De mĂȘme que pour celui qui se bat contre l’acumulation des destructions Ă©cologiques qui la compose. Pour eux, l’effondrement constitue un Ă©vĂšnement attendu avec impatience. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Pour tous ceux qui se sont dĂ©faits de l’aliĂ©nation qu’eele impose, pour les peuples autochtones du monde entier, menacĂ©s de destruction (et non pas d’extinction) Ă  l’instar de toutes les espĂšces vivantes, pour les riviĂšres, les saumons, les ours, les lynx, les loups, les bisons, pour les forĂȘts, pour les coraux, et ainsi de suite, la catastrophe est la civilisation industrielle, et son effondrement, lui, constitue la fin d’un dĂ©sastre destructeur qui accable la planĂšte depuis bien trop longtemps. [
] L’effoondrement de la civilisation industrielle est la solution, pas un problĂšme. Au-delĂ  de l’aspect empathique Ă©lĂ©mentaire qui devrait nous pousser Ă  nous soucier des autres, il s’agit Ă©galement d’une rĂ©alitĂ© Ă©cologique Ă©lĂ©mentaire. Nous ne pouvons pas vivre sans une biosphĂšre saine. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Sous la vidĂ©o, le commentaire le plus plĂ©biscitĂ© est Ă©crit par le pĂšre d’un enfant diabĂ©tique de type 1 qui s’inquiĂšte de ce que l’effondrement pourrait signifier pour son fils. On le comprend. Sans ce que permet la mĂ©decine industrielle moderne, un certain nombre d’entre nous mourraient et mourront. Seulement, certains d’entre nous voient au-delĂ  de cette problĂšmatique personnelle (sociocentrĂ©e, centrĂ©e sur le sort des ĂȘtres humains qui vivient au sein de la civilisation industrielle) et rĂ©alisent que ce qui compte vraiment, ce qui est primordial, c’est la santĂ© de la biosphĂšre, et que qoi que cela nous coĂ»te ou que cela puisse nous coĂ»ter personnellement, rien n’est plus important que de dĂ©manteler la machine de mort et de destruction qu’est la civilisation industrielle. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« La panique de la collapsologie est tout aussi paralysante que les doutes des climatosceptiques, affirment six chercheurs qui plaident dans une tribune pour une mobilisation concertée alliant militance citoyenne, décideurs politiques et entreprises. »

Article intitulĂ© *Écologi, climat : l'effondrement n'est pas inĂ©luctable*, publiĂ© le 16/08/19 dans Le Monde

« La plupart des discours de l’effondrement dĂ©sarment et dĂ©politisent. L’appel au deuil et Ă  l’acceptation indiffĂ©renciĂ©e. Il faut faire le bilan : quels effets ont provoquĂ©s jusqu prĂ©sent ces discours de “l’effondrement” ? Ce n’est pas un hasard si les rĂ©cits de l’effondrement paralysent tellement, si on entend autant de tĂ©moignages de personnes chez qui ils ont provoquĂ© insomnies ou pleurs, si autant de jeunes parents font des angoisses terribles, si beaucoup d’effondré·e·s n’arrivent plus Ă  dialoguer avec leurs proches, etc. [
] Il ne faut pas nier les chocs que cet Ă©tat des lieux peut produire (d’oĂč l’importance d’en parler de maniĂšre claire et non confuse) mais les rĂ©actions paralysantes proviennent, elles, plutĂŽt du fait que les discours collapsos ajoutent Ă  ces constats une invitation ambiguĂ« Ă  l’acceptation, Ă  faire table rase de l’existant. Faire croire que “tout va s’effondrer” d’un bloc, comme un bĂątiment, donner l’impression aux personnes qu’elles n’ont aucune prise sur la situation prĂ©sente et Ă  venir, c’est alimenter le sentiment d’impuissance, la croyance que nous sommes face Ă  une impasse plutĂŽt que face Ă  une multitude de chemins. »

Jérémie Cravatte de l'association Barricade, dans son étude intitulée *L'effondrement, parlons-en... Les limites de la collapsologie*, publiée en 2019

« En effet, le fatalisme Ă©tait au coeur de Comment tout peut s’effondrer. L’ouvrage n’offrait qu’une seule perspective : se “dĂ©brancher” du “systĂšme industriel” pour ne pas ĂȘtre “entraĂźnĂ© dans sa chute”. Toute rĂ©ponse globale, toute tentative de rĂ©forme structurelle Ă©taient considĂ©rĂ©es comme gĂ©nĂ©ratrices d’illusions. MĂȘme la dĂ©croissance Ă©tait Ă©catĂ©e : les auteurs lui reprochaient d’entretenir “l’hypothĂšse irrĂ©aliste” d’un possible Ă©vitement de l’effondrement
 Le livre ne comportait pas un mot d’encouragement Ă  ces actions de dĂ©sobeissance civile que Naomi Klein appelle Blockadia. Pablo Servigne enfonçait le clou par diverses interviews : face Ă  l’inĂ©luctable, il n’est d’autre issue que la construction de petites communautĂ©s rĂ©silientes, car rien d’autre ne survivra Ă  la catastrophe. »

Daniel Tanuro, dans un article intitulé *La plongée des "collapsologues" dans la régression archaïque*, publié le 06/03/19 sur le site Contretemps

« Un gouvernement qui dĂ©ciderait d’imposer des mesures drastiques pour limiter la hauteur de chute de l’effondrement ? Il se ferait conspuer par la population et virer aux prochaines Ă©lections [
] C’est cadenassĂ©, il n’y a aucune solution. L’effondrement est selon moi parfaitement inĂ©vitable. »

Julien Wosnitza, auteur du livre *Pourquoi tout va s'effondrer*, dans la vidéo intitulée "Pourquoi tout va s'effondrer", publiée le 15/11/17 par 4emesinge

« Un dernier paradoxe : si au contraire on annonce trop tĂŽt un effondrement, c’est-Ă -dire maintenant, et avec trop d’autoritĂ©, par exemple Ă  travers la voix d’un discours officiel d’un chef d’Etat, il est alors possible de dĂ©clencher une panique des marchĂ©s (ou des populations) et de causer par anticipation ce que l’on souhaitait justement diffĂ©rer. [
] L’officialiser revient surtout Ă  courir le risque d’autorĂ©alisation : aussitĂŽt qu’un Premier ministre dĂ©clarera qu’il prĂ©pare le pays Ă  un effondrement, les cours de la Bourse et les populations rĂ©agiront avec une certaine nervosité  causant des troubles qui ne feront que prĂ©cipiter ce qu’il Ă©tait justement en train d’anticiper. »

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre *Comment tout peut s'effondrer*, publié en 2015

« Si nous habitons en Europe, en AmĂ©rique du Nord, au Japon, en Australie, en Afrique du Sud, dans un nombre grandissant de villes asiatiques, sud-amĂ©ricaines, africaines, et que nous faisons partie de la minoritĂ© la plus riche de la planĂšte, nous avons ajourd’hui accĂšs Ă  un confort absolument inĂ©galĂ© depuis que l’ĂȘtre humain s’est dressĂ© sur ses deux pieds. GrĂące Ă  la maĂźtrise de l’énergie, nous pouvons modeler les paysages, parcourir le globe en quelques heures, nous Ă©tablir dans des contrĂ©es glaciaires ou Ă©crasĂ©es de chaleur, y recrĂ©er des microclimats, produire en masse des objets, des vĂȘtements, de la nourriture, remplacer des bras, replanter des cheveux, lancer des sondes Ă  la dĂ©couverte de nos artĂšres ou du systĂšme solaire, en un clic correspondre avec un ĂȘtre Ă  l’autre bout du monde, le regarder sur un bout de mĂ©tal et de verre plus petit qu’une plaquette de beurre, connecter les cerveaux, les pensĂ©es, les Ă©crits de plusieurs milliards d’ñmes auparavant Ă©parpillĂ©es, crĂ©er des robots, des machines capables de nous supplĂ©er dans les tĂąches les plus pĂ©nibles, artificiellement reproduire l’intelligence grĂące Ă  des ordinateurs surpuissants, dont les capacitĂ©s de calcul excĂšdent tout ce dont nous aurions pu rĂȘver il y a un siĂšcle. »

Cyril Dion, dans son livre *Petit manuel de résistance contemporaine*, publié en 2018

« Steven Pinker, anthropologue Ă  l’universitĂ© de Harvard, montre dans un libre hautement documentĂ© (The better Angels of our Nature : A History of Violence and Humanity, Penguin, 2012), chiffres Ă  l’appui, que le nombre de morts violentes, par guerres ou assassinats, a considĂ©rablement diminuĂ© depuis l’AntiquitĂ©. Un chiffre encapsule bien cette rĂ©alitĂ©. La probabilitĂ© pour une personne de pĂ©rir par mort violente (guerre ou assassinat) Ă©tait, au temps de l’Empire romain, au moins cinquante fois plus Ă©levĂ©e qu’aujourd’hui. Cinquante fois ! 
 Eh oui, il y a du progrĂšs. L’humanitĂ© sembler Ă©merger lentement de la barbarie. »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Dans la plupart des rĂ©gions, la guerre s’est faite plus rare que jamais. Alors que, dans les anciennes sociĂ©tĂ©s agricoles, la violence humaine Ă©tait la cause d’environ 15% des dĂ©cĂšs, au XXĂšme siĂšcle, 5% des lirts seulement ont Ă©tĂ© imputables Ă  la violence ; au dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle, celle-ci n’est responsable que de 1% environ de la mortalitĂ© mondiale. En 2012, autour de 56 millions de personnes sont mortes Ă  travers le monde; 620 000 ont Ă©tĂ© victimes de la violence humaine (la guerre en a tuĂ© 120 000, le crime 500 000). En revanche, on a dĂ©nombrĂ© 800 000 suicides, tandis que 1,5 millions de gens mouraient du diabĂšte. Le sucre est devenu plus dangereux que la poudre Ă  canon. [
] En 2010, l’obĂ©sitĂ© et les maladies qui lui sont liĂ©es ont tuĂ© autour de trois millions de personnes ; les terroristes ont fait 7 697 victimes Ă  travers le monde, pour la plupart dans les pays en voie de dĂ©veloppement. Pour l’AmĂ©ricain ou l’EuropĂ©en moyen, Coca-Cola reprĂ©sente une menace plus mortelle qu’Al-QuaĂŻda. »

Yuval Noah Harari, dans son livre *Homo Deus Une brÚve histoire de l'avenir*, publié en 2015

« En de nombreux pays, la peine de mort a Ă©tĂ© abolie. Le status social des femmes s’est considĂ©rablement amĂ©liorĂ©. Il serait impensable aujourd’hui, pendant les fĂȘtes publiques, de mettre Ă  mort un animal. Personne ne le demande, sauf les amateurs de corrida
 »

Hubert Reeves, dans son livre *Le banc du temps qui passe*, publié en 2017

« Non, hors de la civilisation et avant la vicilisation industrielle, avant les hautes technologies, den ombreuses populations humaines ont trĂšs bien vĂ©cu, en bonne santĂ©, des vies relativement longues, en travaillant peu (voire pas du tout selon e qu’on considĂšre comme Ă©tant ou non du “travail”), en mangeant Ă  leur faim, et en vivant en harmonie avec leur environnement, et certainement pas dans un Ă©tat de peur permanent. »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« D’autre part, la civilisation, l’Étt et le capitalisme ont crĂ©e d’innonbrables formes de violence, toutes plus insidieuses les unes que les autres, qui n’existaient pas auparavant. En dresser une liste serait assez fastidieux, mais on peut mentionner pĂȘle-mĂȘle la violence des mĂ©thodes d’accouchement moderne (pour la femme comme pour le bĂ©bĂ©), la violence des mĂ©thodes d’éducation moderne (qui sĂ©pare l’enfant de la mĂšre et des parents en gĂ©nĂ©ral, qui doivent travailler), la violence du traitement des personnes ĂągĂ©es (qui finissent par croupir seules dans des maisons de retraite), les violences liĂ©es Ă  la pauvretĂ©, aux inĂ©galitĂ©s sociales sans prĂ©cĂ©dent qui caractĂ©risent la civilisation industrielle, la violence mĂȘme des chaussures (qui nuisent au corps humain, sans parler des talons aiguilles et de ce genre de choses) et les nombreuses violences contre le corps humain qui rĂ©sultent du mode de vie moderne (de l’activitĂ© quotidienne, ou du manque d’activitĂ© quotidienne, de l’alimentation industrielle, etc.), les violences sexuelles, les violences liĂ©es au racisme, les violences contre le monde naturel et contre les non-humains (Ă©levage indsutriel, dĂ©Ă©forestation, destruction massive d’habitats, pollutions en tous genres de tous les milieux, etc.), les violences de l’exploitation salariale
 etc., ad nauseam. [
] Cette interminable liste de calamitĂ©s sociales s’accompagne trĂšs logiquement d’une autre interminable liste de problĂšmes psychologiques (consommation de psychotropes qui explose, Ă©pidĂ©mies de burn-out, de stress, de mal-ĂȘtre, de troubles psychiques en tous genres, etc.). »

Nicolas Casaux, dans un article intitulé *Le problÚme de la collapsologie (suite)*, publié en Juin 2018 sur le site Le Partage

« Dans son nouvel essai Le dĂ©chaĂźnement du monde, l’historien des idĂ©es François Cusset dĂ©construit l’idĂ©e dominante selon laquelle la violence aurait diminuĂ© avec la modernitĂ©. La violence n’a pas reculĂ© ; au contraire, elle s’est redĂ©ployĂ©e en changeant de formes et en atteignant directement les structures sociales et les dispositions affectives. “La violence, de fait, est omniprĂ©sente aujourd’hui”, estime l’auteur, “mais elle n’a plus les aspects familiers qu’on lui connaissait depuis l’aube de la modernitĂ©â€. La violence ne recule pas, elle change de formes, Ă  la fois dans ses structures sociales et ses dispositions affectives. C’est prĂ©cisĂ©ment la rationalitĂ© de la violence de 21Ăšme siĂšcle que se propose d’étudier François Cusser, en explorant les multiples champs de son dĂ©ploiement contemporain, des nouvelles forme du travail Ă  la nouvelle pauvretĂ©, de la sociabilitĂ© quotidienne aux haines ordinaires, des oppressions de genre Ă  la destruction Ă©cologique, du terrorisme Ă  l’effondrement de psychĂ©s, des violencess obstĂ©tricales aux camisoles biopolitiques
 »

Jean-Marie Durand, dans un article intitulé *Comment la violence s'est redéployée dans notre société*, publié le 18/03/18 sur le site Les Inrockuptibles

« En ce qui concerne la perte de biodiversitĂ© cette derniĂšre n’est rĂ©ellement grave (grave pour l’humanitĂ© j’entends, la perte d’espĂšces est de fait grave et ce n’est pas parce qu’elle ne menacerait pas la pĂ©rennitĂ© de la civilisation qu’il faudrait traiter cette question avec indiffĂ©rence) que si l’on considĂšre que l’homme n’est pas indĂ©pendant de son environnement. Or c’est un point de vue largement critiquĂ©. En effet d’aucuns estiment que l’humanitĂ© est dĂ©jĂ  arrivĂ©e Ă  un stade oĂč elle est quasi-indĂ©pendnate de son environnement, dans le sens oĂč nous savons maĂźtriser la mĂ©tĂ©o (faire pleuvoir, la Chine le fait pour prĂ©venir les sĂ©cheresses, ou encore contrĂŽler les ouragans mĂȘme si ce point est purement thĂ©orique pour le moment), oĂč l’on peut cultiver la Terre en faisant fi des alĂ©as climatiques (serres rĂ©chauffĂ©es climatisĂ©es, fermes urbaines, OGM mĂȘme si ce point est critiquĂ©). De par les processus d’industrialisation de la terre, on peut penser que l’homme n’est dĂ©jĂ  plus dans la chaĂźne alimentaire. Il peut modifier les gĂ©nomes d’espĂšces (par certains OGM certes mais aussi par reproduction), les prĂ©server en captivitĂ©/culture etc. Ce faisant une extinction mĂȘme majeure d’espĂšces sauvages ne l’affecterait pas outre mesure (ce constat n’est pas vrai pour les populations tribales notamment mais cela ne rentre pas dans le domaine de l’effondrement thermo-industriel). »

Article intitulé *Réponse à la vidéo d'Absol sur l'effondrement de la civilisation industrielle*, publié fin Août 2019 sur le site Construire l'avenir

« Nous pouvons artificiellement polliniser les plantes. Des nano-robots pollinisateurs sont dĂ©jĂ  en fonctionnement. Une Ă©tude de Dronecopter nous informe que ce type de procĂ©dĂ© augmenterait la pollinisation de 25 Ă  60% pour ce qui est des cerises et des amandes, et que les fleurs sont d’emblĂ©e de tailles plus consĂ©quentes qu’avec les abeilles. Les drones peuvent en effet vaporiser une quantitĂ© importante de pollen dĂšs que la fleur s’ouvre pour favoriser leur croissance. Le rendement serait donc excellent. »

Article intitulé *Réponse à la vidéo d'Absol sur l'effondrement de la civilisation industrielle*, publié fin Août 2019 sur le site Construire l'avenir

« Plus gĂ©nĂ©ralement, comment peut-on imaginer qu’il est valide de dĂ©calquer l’effondrement d’une sociĂ©tĂ© pour prĂ©dire celui qui en attend une autre ? Loin de vouloir rĂ©duire les civilisations citĂ©es Ă  des sociĂ©tĂ©s primitives,celles-ci avaient des organisationsociales radicalement diffĂ©rentes de celle qui structure le systĂšme capitaliste Ă  l’heure actuelle. Le pouvoir (politique, Ă©conomiqu,social) Ă©tait rĂ©parti trĂšs diffĂ©remment parmi la population et il semble hasardeux de supposer l’effondrement d’une sociĂ©tĂ© parce que d’autres sociĂ©tĂ©s trĂšs diffĂ©rentes qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e se sont effondrĂ©es. »